vendredi 28 février 2014

Lynch-Bages : les autres vins...

Bordeaux. Déjà je n'y connais rien, mais en plus le système de classification 1855 me semble d'un archaïsme snobinard qui ne sert pas la région, des tarifs souvent élitistes pour des vins trop surs d'eux, de fréquentes mauvaises surprises derrière des étiquettes flatteuses, bref j'avoue ne pas partir sur un avis favorable concernant les jus bordelais. 
Alors ne soyons pas trop juge, fermons les yeux et ouvrons la bouche. 
Il est certain que certains des meilleurs vins au monde sont des Bordeaux, et bien que tout cela soit une question de gout, mon palais novice ne peut s'arrêter à quelques mauvaises rencontres avec le bordelais dans des restaurants douteux. 
Comme partout, les bons subissent l'influence des mauvais. Alors essayons de nous faire guider vers de nobles nectars bordelais, et pourquoi ne pas commencer par une signature aussi prestigieuse qu'efficace : les productions Jean Michel Cazes.

Ce soir RDV au club d'amateurs de vins Millésime 96 à Cannes, lancé cette année par Marc Berrut, grand amateur de vins et propriétaire de l'incontournable restaurant "La Cave" à Cannes. "Allez Olive, viens gouter ces merveilles..." 
Et c'est parti pour la découverte de deux vins "made in" JMC : Pauillac 2010, 3eme vin de Lynch-Bages pour démarrer, et Chateau Cordellian-Bages 2010 tout en haut de la gamme.

Alors je ne vais pas faire un exposé gustatif bien trop complexe pour moi, simplement :

Pauillac 2010 3eme vin de Lynch-Bages : nez fruité un peu confit, belle charpente en bouche, un poil robuste par son jeune age, belle longueur. Un vin puissant, à boire de suite ou faire vieillir, superbe découverte en Pauillac. Avec une bouteille sous les 35€, pour moi c'est réconciliation directe avec les Bordeaux. 

Chateau Cordeillan-Bages 2010 : situé juste en face des parcelles Lynch-Bages, celui-là semble être largement à la hauteur de son demi homonyme. Un très grand Pauillac, un nez plein et gourmand, une bouche ample, charpentée et complexe sur un cuir d'une élégance masculine, avec une finale interminable et soyeuse, soyeuse... Je dis oui !... mais bon il faut attendre. Celle là est belle à gouter, mais il faut se forcer à l'enterrer. Alors on attendra, pour ce genre de grand nectar je suis prêt à être patient.
Bien sur le tarif n'est plus du même ordre, mais malgré tout un très bon RQP selon moi.

Allez merci Marco, merci mr Cazes, une caisse de chaque dans la cave, c'est un beau retour en bordelais !